La réalité derrière mon expérience du Dreamteam 2020 de Summum
- Karolane Ducharme
- 27 nov. 2019
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 22 janv. 2020
On va se le dire, faire le calendrier de Summum c’est comme LA grosse affaire au Québec. Pour leur 20e édition, le magazine a voulu en mettre plein la vue. Ils ont donc décidé de réaliser leur projet sous le soleil du Mexique afin de produire le calendrier, un magazine édition spéciale sud et un jeu de cartes. Cette fois, la production a beaucoup misé sur l'engouement des réseaux sociaux. Ce phénomène m’a permis non seulement de comprendre la vraie facette des #instababes sur leurs réseaux sociaux et même de les voir agir. En fait, avoir un bon compte Instagram faisait partie de leurs critères de sélection, vrais ou faux abonnés compris.
En vérité
Bien que je remercie grandement l’équipe qui était avec nous lors du voyage et que tous étaient de vrais amours, je ne peux passer sous silence quelques points qui n’auraient pas dû être présents pour ce genre de projet. Tout d’abord, je trouvais qu’il manquait d’organisation. Il n’y avait pas de plage horaire pour les séances-photos, ce qui laissait les mannequins en haleine constamment. Une bonne plage horaire aurait permis de savoir d’avance comment s’organiser avec la prise d’activités extérieures, de connaître les heures de souper en groupe et de bien être alerte aux détails concernant le shooting. Par exemple, manger peu pour ne pas avoir un ventre présent, éviter le bronzage pour ne pas avoir de rougeurs et s’assurer d’être équipé si les filles tombent menstruées (il n’y a rien de pire que l’effet McClintock). C’est quand même des points importants à ne pas négliger.
Puis, au retour, comme la tradition du Dreamteam l’exige, il y a le lancement médiatique. Les filles sont invitées à se rendre dans un bar, à rencontrer le public de Summum, à poser pour divers médias et à signer les calendriers de plusieurs «fans». Un évènement assez important pour l’image de la compagnie. Cette année, ceci n’a pas eu lieu. Une source m’a confirmé que la personne responsable du lancement a négligé son travail. Ce qui fait que cette année, cette vague d’amour ne peut avoir lieu.
Pour conclure, je crois qu’il y avait beaucoup de potentiel qui n’a pas été exploité à sa juste valeur. Lorsque tu «engages» des filles avec un réseau considérable, tu fais en sorte que tout le monde peut en bénéficier, non? Pis dans notre gang, certaines n’ont pas compris ce principe et ont préféré jouer la carte de l’indépendance et de l’égoïsme, selon ma perception. Va savoir pourquoi. Pis entre vous et moi, ce qui me fait le plus sourciller, c’est de voir certaines femmes prôner l’image du corps libre sur internet et de n’en voir aucune en vrai appliquer cette idéologie. Ça laisse ici plusieurs confusions. Je vais pousser ce point sur l’effet mental que peut avoir la gestion d’un réseau social. Mon séjour m’a confirmé la présence importante d’une image modifiée comme produit vendu et aimé de son public. Il m’a permis de comprendre que certaines femmes sont présentement désillusionnées de la beauté réelle du corps humain. L’exemple le plus flagrant que je vais délibérément exposer ici, c’est une photo de groupe en maillot de bain. Cette dite photo a été le débat d'une soirée complète avant d’être acceptée par chacune des individus. La cause? Chaque femme tenait absolument à se retoucher individuellement sans penser au reste des filles sur la photo, sans penser aux déformations qu’a causées ce Photoshop sur le corps des autres femmes. Me croirez-vous si je vous disais que certaines avaient même un corps difforme. L’importance de leur image individuelle a été quelque chose que je n’avais jamais encore expérimenté. Je mentirais si je disais que je n’ai pas eu recours à un Photoshoot moi aussi sur mes photos d’Instagram. Mais entre vous et moi, la majeure partie de ce changement esthétique est pour augmenter la vibration du paysage, pas pour présenter un corps qui n’est pas le mien. Au final, j’étais entourée de quelques femmes angoissées par leur physique ne reconnaissant pas à quel point elles sont magnifiques. On a quand même été choisi pour représenter les femmes du Québec, c'est quand même pas rien! D'ailleurs, le phénomène est quelque chose qui est de plus en plus abordé dans des rapports scientifiques et dans l’actualité de la presse locale.
En conclusion, j’aimerai dire que faire partie du Dreamteam m’a permis de me sentir femme pour la première fois de ma vie et de m’accepter entièrement. J'ai réussi à me sentir ainsi à travers toutes celles qui se mettaient de la pression pour atteindre une image parfaite qui n'existera au final jamais. Je me suis sentie également fière de pouvoir savoir que je n'ai pas besoin de retouche pour mettre en lumière ma beauté et surtout, j'ai trouvé au travers de leurs insécurités ma propre sécurité.
On m’a choisi pour représenter les femmes naturelles et ça, ça n’a pas de prix. Cela prouve aussi que la beauté n’est pas simplement physique, mais aussi mentale. Faire le Dreamteam de Summum, c’est de dire tout haut que nous nous acceptons et que nous sommes fières de ce que nous sommes et ça, il n’y a pas de plus grande récompense.

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